Que faire en cas d’inondation : Essentiel pour protéger votre maison et vos proches 

Aujourd’hui, il est devenu essentiel de savoir que faire en cas d’inondation. Le réchauffement climatique ne cesse de modifier nos paysages et nos modes de vie. La récente vague d’intempéries en France en est un triste rappel. Débordements de rivières, submersions marines, coulées de boue… Les inondations deviennent de plus en plus fréquentes et préoccupantes, notamment pour les propriétaires de maisons. Vous pouvez vous retrouver avec une maison inondée où que vous soyez et n’importe quand.

Si vous habitez dans une zone à risque ou si vous êtes tout simplement inquiet·e face à ces événements, cet article a pour objectif de vous fournir des conseils pratiques pour protéger vos proches et vos biens immobiliers avant, pendant et après une inondation. En bref, vous allez apprendre que faire en cas d’inondation, les gestes et les démarches clés qui sauvent.

Avant-propos : Qu’est-ce qu’une inondation concrètement ? 

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Une inondation est un phénomène temporaire où une zone normalement sèche se retrouve submergée par de l’eau. Ce type de catastrophe peut avoir plusieurs origines. Pour savoir que faire en cas d’inondation, il est important de savoir de quoi on parle concrètement.

Quatre types d’inondation en fonction de l’origine

1. Débordement d’un cours d’eau (crue)

La cause la plus fréquente d’une inondation est une crue, c’est-à-dire l’élévation du niveau d’un fleuve ou d’une rivière qui déborde de son lit naturel et inonde les zones alentour. Ce phénomène survient souvent lors de fortes précipitations ou après une fonte des neiges importante.

2. Ruissellement urbain

Souvent ce sont les propriétaires des maisons qui se retrouvent avec leur maison inondée, mais cela peut arriver même à un appartement en pleine ville. En milieu urbain, lorsque les pluies sont très intenses, l’eau a du mal à s’infiltrer dans les sols imperméabilisés par le béton et l’asphalte. Cela provoque un ruissellement, car les systèmes de drainage et d’évacuation des eaux pluviales se retrouvent rapidement saturés. L’eau dévale alors les rues, formant des torrents pouvant devenir dangereux, surtout si elle ne trouve pas d’issue rapide vers un fleuve ou un réseau d’évacuation

3. Remontée de nappe phréatique

Une inondation peut également survenir lorsque la nappe phréatique, le réservoir d’eau souterrain, remonte à la surface. Ce phénomène se produit généralement après une période prolongée de fortes pluies ou en complément d’une crue. La saturation des sols entraîne l’apparition de l’eau en surface, souvent dans les sous-sols ou les caves des bâtiments.

Que faire en cas d’inondation de ce type qui peut causer des infiltrations dans les murs et fragiliser les structures si des pompages sont mal gérés ? Il est crucial de veiller à l’équilibre des pressions lors des opérations de drainage pour éviter des dégâts structurels si vous vous retrouvez avec la maison inondée.

4. Submersion marine : que faire en cas d’inondation en zone littorale ?

En zone littorale, des événements climatiques défavorables, comme une forte houle associée à des vents venant de la mer, peuvent provoquer une hausse soudaine du niveau de la mer. Ce phénomène, appelé submersion marine, peut inonder les terres côtières, notamment lors de tempêtes. Ce type d’inondation est particulièrement dangereux et souvent imprévisible.


Crue lente et crue éclair : deux dangers différents mais d’égale importance

Les inondations peuvent aussi être classées selon la rapidité de montée des eaux :

  • Les crues éclair sont des montées soudaines et extrêmement rapides du niveau d’eau. En moins de deux heures, une rivière ou un fleuve peut voir son débit augmenter de manière spectaculaire. La puissance de l’eau est telle que 30 cm d’eau suffisent à emporter un véhicule. Des événements comme les inondations de Vaison-la-Romaine en 1992, celles de l’Aude en 1999 ou encore les Alpes-Maritimes en 2020, après la tempête Alex, illustrent la gravité des crues éclair, souvent meurtrières. C’est également ce qui est arrivé dans certains secteurs au mois d’octobre 2024 avec la tempête Kirk.
  • Les crues lentes, bien que moins brutales, peuvent avoir des impacts importants à long terme. Le niveau des eaux monte et redescend plus progressivement, mais les dommages causés sont souvent considérables. Elles peuvent bloquer des infrastructures essentielles (routes, ponts, lignes électriques) pendant plusieurs jours, voire semaines. Un exemple historique est la crue de la Seine en 1910, qui a paralysé Paris pendant plus d’un mois, entraînant des conséquences économiques majeures.

Ces deux types de crues représentent des risques sérieux, chacun nécessitant des mesures de prévention et de gestion spécifiques afin de limiter les pertes humaines et matérielles.

Dans cet article, nous allons détailler davantage chacun de ces points pour que vous sachiez exactement que faire en cas d’inondation et d’une maison inondée.

Les inondations, autrefois des événements ponctuels, sont devenues un des signes les plus visibles des changements climatiques. Face à leur multiplication, il devient essentiel d’être informé et préparé pour minimiser les impacts sur nos vies et nos biens. Ce guide a été conçu pour vous offrir des conseils concrets et vous aider à réagir de manière adaptée, dans un monde où le réchauffement climatique redessine le paysage des risques naturels.


Que faire avant l’inondation : Anticiper pour mieux protéger vos proches et votre bien immobilier

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Lorsqu’une inondation est annoncée, la prévention est la clé pour limiter les dégâts et garantir la sécurité de vos proches. Voici quelques gestes à adopter dès que des intempéries graves sont prévues.

I. Renforcer la sécurité de votre maison : Quels travaux réaliser pour mieux se protéger des inondations ?

La préparation matérielle joue un rôle crucial dans la protection de votre maison et de vos biens. En fonction de votre habitation, de votre budget, et surtout dans le but de protéger les vies humaines, voici quelques travaux que vous pouvez envisager.

Les 11 commandements s’il y a un risque de vous retrouver avec une maison inondée :

  • 1. Sécuriser les équipements électriques :

    – Élevez les installations électriques en plaçant les équipements critiques (disjoncteur, prises, etc.) au-dessus du niveau potentiel d’inondation. – Séparez les circuits électriques des pièces à risque (sous-sols, rez-de-chaussée) de ceux des zones non exposées. – Favorisez l’installation de prises électriques en hauteur pour minimiser les risques de court-circuit.

  • 2. Prévenir la pollution des produits dangereux :

    Stockez en hauteur les produits polluants comme le fioul, le carburant pour la tondeuse, et autres produits chimiques, afin d’éviter leur dispersion dans l’eau lors d’une inondation.

  • 3. Installer des systèmes de protection temporaire :

    Installez un système pour boucher temporairement les aérations basses en cas d’alerte d’inondation, empêchant ainsi l’eau de s’infiltrer. N’oubliez pas de les rouvrir une fois l’inondation terminée pour faciliter le séchage et le renouvellement de l’air.

  • 4. Créer un espace de refuge :

    Aménagez une zone de refuge en hauteur, accessible depuis l’intérieur de votre maison (par un velux ou un balcon), pour pouvoir vous y rendre en cas d’urgence. C’est également l’endroit idéal pour y stocker un kit d’urgence de 72 heures.

  • 5. Protéger les bassins et piscines :

    Balisage des piscines ou bassins : posez des piquets visibles même en cas d’eau trouble pour éviter tout risque de noyade des secours ou des habitants.

  • 6. Installer des dispositifs anti-intrusion d’eau :

    Mettez en place des batardeaux amovibles sur les portes pour limiter les entrées d’eau et de boue. Veillez à ne pas dépasser une hauteur de 80 cm afin d’éviter que la pression de l’eau ne devienne trop forte pour la structure de la maison.

  • 7. Évacuer l’eau plus rapidement :

    Installez une pompe submersible dans les sous-sols, ou si elle ne l’est pas, placez-la au-dessus du niveau inondable. Assurez-vous qu’elle soit connectée à une source d’énergie sécurisée pour évacuer l’eau efficacement après l’inondation.

  • 8. Éviter le retour des eaux usées :

    Placez des clapets anti-retour sur le réseau d’évacuation des eaux usées afin d’empêcher leur remontée par les toilettes ou les éviers lorsque les réseaux sont saturés.

  • 9. Fixer et étanchéifier les cuves :

    Arrimez les cuves de gaz ou de fioul pour éviter qu’elles ne soient emportées par l’eau, et assurez leur étanchéité afin de prévenir tout risque de pollution.

  • 10. Utiliser des matériaux résistants à l’eau :

    Remplacez les matériaux sensibles à l’eau par des alternatives plus résistantes. Privilégiez les revêtements de sol en carrelage ou en pierre plutôt qu’en bois ou moquette. Utilisez des portes en PVC à la place des portes en bois.

  • 11. Rehausser les systèmes de chauffage :

    Si possible, installez les systèmes de chauffage comme les chaudières et pompes à chaleur dans des pièces non inondables, ou rehaussez-les pour assurer leur bon fonctionnement pendant et après une inondation.

Ces travaux vous permettront de réduire les risques liés aux inondations, d’assurer votre sécurité dans le cas d’une maison inondée, et de limiter les dégâts sur votre habitation et vos biens.

II. Protéger vos documents importants et objets de valeur

  • Scannez et sauvegardez vos documents. Mettez en lieu sûr (en hauteur) vos papiers importants, tels que les actes de propriété, contrats d’assurance, et documents d’identité. Il est aussi conseillé d’en faire des copies numériques que vous stockerez sur le cloud ou un disque dur externe.
  • Déplacez vos objets de valeur. Si une inondation est imminente, et avant de vous retrouver avec une maison inondée, placez vos objets précieux (bijoux, œuvres d’art, etc.) en hauteur ou, si possible, transportez-les dans un lieu sûr à l’extérieur de la zone d’inondation.

III. Préparer un kit d’urgence en cas d’inondation

Pour être réactif et protéger votre famille, préparez un kit de survie en cas d’évacuation d’urgence :

  • Une lampe torche avec des piles de rechange.
  • Une radio à piles pour suivre les consignes des autorités.
  • Des vêtements chauds et imperméables.
  • De l’eau potable et de la nourriture non périssable pour quelques jours.
  • Une trousse de premiers secours.

Anticiper est l’étape clé pour minimiser les dégâts matériels et humains. Mais que faire lorsque l’inondation est déjà là et que vous y êtes directement confronté·e et votre maison inondée, partiellement ou totalement ?


Pendant l’inondation : Comment réagir pour assurer votre sécurité et limiter les dégâts ?

Une inondation peut être une situation stressante et dangereuse. Lorsque l’eau commence à monter, la priorité doit être donnée à la sécurité de votre famille. Voici l’ABCD de que faire en cas d’inondation et de maison inondée, au sens littéral comme figuré :

A. Suivre les consignes des autorités

Les autorités locales sont les mieux placées pour évaluer la gravité de la situation. Écoutez la radio, suivez les alertes par SMS ou notifications, et respectez les consignes d’évacuation si elles sont données.

Si vous êtes averti à l’avance :

  • Évacuez immédiatement. Si les autorités vous demandent de quitter votre domicile, que votre maison soit inondée ou non, faites-le sans attendre. N’essayez pas de sauver tous vos biens personnels, la priorité est votre sécurité.
  • Utilisez des itinéraires sûrs. Évitez les routes submergées même si elles vous semblent praticables. Les inondations peuvent cacher des fossés, ou rendre la route impraticable. Même 30 cm d’eau peuvent emporter une voiture.

B. Protéger votre maison (dans la mesure du possible)

Si l’évacuation n’est pas immédiate ou nécessaire :

  • Coupez l’électricité. Débranchez tous les appareils et coupez le disjoncteur principal pour éviter les courts-circuits et électrocutions en cas d’inondation de votre logement.
  • Fermez les vannes de gaz et d’eau. Cela permettra de limiter les fuites et autres dangers potentiels.

C. Se mettre à l’abri en hauteur

Si l’inondation est rapide et que vous ne pouvez pas évacuer :

  • Montez dans les étages supérieurs de votre maison inondée.
  • Évitez les caves, garages et autres espaces sous le niveau de la rue.
  • Prenez de quoi boire, manger, et protéger vos proches du froid ou de l’humidité.

D. N’entrez jamais dans l’eau

Même si elle semble peu profonde, l’eau d’inondation est souvent chargée de débris, d’eaux usées, ou de courants forts. Elle peut également être électrifiée si elle entre en contact avec des installations électriques.


Après l’inondation : Démarches, assurances et mesures à prendre

Une fois les eaux retirées, la lutte n’est pas terminée. Alors, que faire en cas d’inondation dans les premiers moments d’après ? Il est essentiel de connaître les démarches à suivre en cas d’inondation pour remettre votre vie sur pied et assez rapidement.

1. Faire un état des lieux précis des dégâts

  • Prenez des photos et vidéos des dommages dans chaque pièce et des biens détruits ou endommagés. Ces preuves seront essentielles pour votre déclaration à l’assurance.
  • Évitez de toucher les installations électriques avant qu’un professionnel ne vienne vérifier leur sécurité.
  • Notez les pertes. Faites l’inventaire de tout ce qui a été endommagé : meubles, appareils, équipements électriques, documents, etc.

2. Déclarer le sinistre à votre assurance

En cas d’inondation, vous disposez de 10 jours pour déclarer le sinistre à votre assurance. Contactez votre assureur dès que possible pour lancer la procédure.

  • Vérifiez la déclaration de catastrophe naturelle. Si votre commune est reconnue en état de catastrophe naturelle, vous bénéficierez d’une prise en charge plus rapide et d’une indemnisation plus élevée. Cela est essentiel pour les réparations de grande ampleur.
  • L’assurance multirisques habitation. La plupart des contrats d’assurance incluent une clause “inondation” dans leur garantie. Vérifiez bien vos garanties et n’hésitez pas à solliciter des conseils juridiques si nécessaire.

3. Démarches administratives à suivre

Que faire en cas d’inondation si votre commune a déclaré un état de catastrophe naturelle ? Dans un premier temps, vous devriez :

  • Vous rendre en mairie pour consulter l’arrêté préfectoral.
  • Transmettre cet arrêté à votre assureur afin qu’il enclenche l’indemnisation spécifique.

4. Nettoyage et décontamination de la maison

Que faire en cas d’inondation si votre maison inondée a subi des dégâts considérables ? Une fois les démarches administratives entamées, il est temps de penser à la remise en état de votre domicile :

  • Assainir les murs. Après une inondation, vos murs et sols peuvent être fragilisés par l’humidité. Aérez la maison dès que possible et utilisez des déshumidificateurs.
  • Vérifiez la structure de la maison. Il peut être nécessaire de faire appel à un expert du bâtiment pour évaluer les dommages structurels (fondations, murs, etc.) en cas d’une maison inondée.
  • Nettoyez avec des produits adaptés. L’eau d’inondation est souvent contaminée. Utilisez des désinfectants pour nettoyer les surfaces touchées et débarrasser votre maison des moisissures.

Que faire en cas d’inondations à répétition : La résilience face aux intempéries futures

Les inondations sont des événements que nous ne pouvons pas toujours éviter, mais des mesures peuvent être mises en place pour minimiser les risques futurs :

  • Investissez dans des dispositifs de protection permanents. Systèmes anti-inondation, rehaussement des prises électriques, ou encore l’aménagement du terrain pour faciliter l’écoulement de l’eau.
  • Envisagez des travaux de rénovation. Dans les zones très exposées, des rénovations peuvent permettre de réduire les risques d’inondation, comme surélever votre maison ou isoler les sous-sols.
  • Sensibilisez votre voisinage. La prévention collective peut également être un excellent moyen de se préparer aux événements climatiques extrêmes.

L’inondation est une épreuve difficile à vivre, mais avec les bonnes actions et les démarches adéquates, vous pouvez minimiser les dommages et protéger vos proches. Soyez vigilant·e, préparé·e, sachez toujours que faire en cas d’inondation, et n’hésitez pas à demander conseil à des experts pour sécuriser votre maison contre les prochains épisodes météorologiques extrêmes et il y en aura. La suite de cet article vous explique pourquoi. 

Le réchauffement climatique et la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes en France

Ces dernières années, la France a été frappée par une série d’intempéries d’une intensité inédite. Les épisodes de fortes pluies, les inondations soudaines, les coulées de boue et les débordements de fleuves se sont multipliés, touchant à la fois les zones rurales et urbaines. Une suite d’évènements récents rendent la question que faire en cas d’inondation plus pertinentes que jamais où que l’on se trouve.

En ce mois de septembre et octobre 2024, plusieurs régions ont été durement éprouvées par des pluies diluviennes, provoquant des crues record. La vallée du Rhône, la région PACA, et les départements de la façade atlantique, notamment les Landes et la Gironde, mais aussi la Poitou Charente jusqu’au Nord-Est du pays, ont été submergés par des torrents d’eau, transformant des rues en rivières en quelques heures. Des centaines d’habitations ont été inondées, les routes impraticables, et des milliers de foyers privés d’électricité.

L’impact de ces intempéries sur les infrastructures a été considérable. Des ponts ont été détruits, des réseaux ferroviaires perturbés, et des habitations, parfois même situées hors des zones traditionnellement inondables, ont subi de lourds dégâts. Ce phénomène, malheureusement, tend à devenir récurrent. D’où l’importance de savoir exactement que faire en cas d’inondation.

La fréquence et la violence de ces événements extrêmes posent une question cruciale : quelle est la part du réchauffement climatique dans cette évolution météorologique et que faire en cas d’inondations qu’elle provoque ?

Les récentes intempéries en France : une tendance inquiétante

En France, la succession des épisodes d’inondations ces dernières années suit une courbe ascendante. Rien qu’au cours des cinq dernières années, plusieurs régions ont été touchées par des précipitations anormalement fortes :

  • Octobre 2020 : La tempête Alex a dévasté les Alpes-Maritimes avec des précipitations dépassant les 500 mm en quelques heures, causant la destruction de maisons et des glissements de terrain dévastateurs.
  • Juillet 2021 : La vallée de la Meuse et des Ardennes a été inondée après des pluies torrentielles continues, provoquant des crues qui ont surpris les autorités par leur rapidité et leur ampleur. Ces événements sont survenus quelques jours seulement après des inondations catastrophiques en Belgique et en Allemagne.
  • Octobre 2023 : La façade atlantique a connu un épisode de pluies intenses qui a mis à mal les défenses contre les submersions marines, provoquant des dégâts massifs dans les Landes, notamment à Biscarrosse et aux alentours, où les inondations ont ravagé plusieurs quartiers.
  • Octobre 2024 : Les épisodes passés n’ont pas été suffisamment alarmistes pour nous préparer à envisager plus sérieusement la question de que faire en cas d’inondations extrêmes. Ainsi, cette année aussi, plusieurs catastrophes météorologiques ont traversé la France. Par exemple, la tempête Kirk pour n’en citer qu’une. Les dégâts sont considérables. Les premières estimations font état d’environ 400 millions d’euros de dégâts.

Ces exemples récents montrent bien que la France, autrefois relativement épargnée par les inondations à répétition, est désormais en première ligne face aux caprices du climat. Ces intempéries, que l’on pouvait considérer comme exceptionnelles il y a encore quelques décennies, tendent à devenir la norme dans un contexte de dérèglement climatique. A tel point que même les pouvoirs publics se demandent que faire en cas d’inondation et plusieurs départements ont organisé des séances de formation à destination des élu·es.

Le réchauffement climatique : un facteur déterminant des phénomènes extrêmes

Les scientifiques sont unanimes : le réchauffement climatique est un facteur clé dans l’augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes. Les rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) pointent du doigt l’impact direct de l’augmentation des températures sur le cycle de l’eau et, par conséquent, sur les précipitations. Comment ce mécanisme fonctionne-t-il ?

  1. L’augmentation des températures globales
    L’élévation de la température moyenne de la planète, qui se rapproche dangereusement de 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle, entraîne une évaporation accrue des océans et des surfaces d’eau douce. Plus l’atmosphère est chaude, plus elle peut contenir de vapeur d’eau, ce qui se traduit par une plus grande quantité d’humidité disponible pour former des nuages de pluie. En conséquence, les épisodes pluvieux deviennent plus intenses et plus fréquents.
  2. Le décalage des saisons et l’amplification des événements
    Le réchauffement climatique a également modifié la dynamique des saisons. Les périodes d’automne, traditionnellement plus humides, voient désormais des précipitations beaucoup plus concentrées. Cela explique, en partie, les vagues de pluies intenses observées en octobre et novembre ces dernières années. L’été, de plus en plus long et sec, aggrave la situation, car les sols, déjà asséchés, absorbent moins bien l’eau, accentuant le risque d’inondation en cas de fortes précipitations soudaines.
  3. L’intensification des tempêtes et des perturbations atmosphériques
    Les scientifiques notent que les tempêtes sont plus intenses et plus destructrices en raison du changement climatique. La tempête Alex de 2020, par exemple, a causé des dégâts catastrophiques dans les Alpes-Maritimes, non seulement à cause des fortes pluies, mais aussi des vents violents qui ont accompagné ces précipitations. Ces perturbations, plus fréquentes et plus dévastatrices, sont liées à des anomalies dans les courants aériens, provoquées par la modification des températures des océans et de l’atmosphère.

Des inondations à répétition : vers une “nouvelle normalité” ?

Face à cette réalité, les experts s’accordent à dire que les inondations seront de plus en plus fréquentes à l’avenir. Selon une étude du World Weather Attribution (WWA), les événements météorologiques extrêmes comme les pluies torrentielles, les tempêtes et les vagues de chaleur sont désormais environ 50 % plus probables dans le contexte d’un climat modifié par les activités humaines. Le réchauffement climatique rend les systèmes météorologiques plus instables, favorisant ainsi la survenue de phénomènes extrêmes.

Ces événements climatiques sont aggravés par plusieurs facteurs liés à l’urbanisation et à l’aménagement du territoire. En France, la bétonisation des sols et la réduction des zones naturelles absorbantes ont accentué la vulnérabilité des villes face aux inondations. Les zones périurbaines, souvent construites en bord de rivières ou en plaine inondable, sont particulièrement à risque. Ainsi, même en dehors des zones traditionnellement classées à risque, des habitations se retrouvent inondées, car les infrastructures ne sont pas adaptées pour absorber de telles quantités d’eau en si peu de temps.

Les prévisions pour l’avenir : des événements plus intenses et plus fréquents

Les prévisions à long terme ne sont pas optimistes. Selon les scénarios les plus pessimistes du GIEC, si le réchauffement climatique n’est pas limité à 1,5°C, les épisodes extrêmes tels que les inondations, les tempêtes et les sécheresses pourraient devenir deux à trois fois plus fréquents d’ici la fin du siècle. De plus, la montée des eaux liée à la fonte des glaciers et à l’expansion thermique des océans augmentera encore le risque de submersions marines et d’inondations côtières.

Ces prévisions soulignent la nécessité d’agir, tant sur le plan de la réduction des émissions de gaz à effet de serre que sur l’adaptation aux nouvelles réalités climatiques. Les autorités françaises ont déjà commencé à adapter leurs politiques en matière de gestion des risques, avec des plans de prévention des inondations (PPRI) et des mesures de renforcement des infrastructures. Mais ces efforts ne sont de toute évidence pas suffisants et devront s’intensifier dans les années à venir.

Une prise de conscience collective : l’importance de la prévention et de l’adaptation

Le lien entre réchauffement climatique et multiplication des inondations est désormais bien établi. La question qui se pose pour les citoyen·nes, et particulièrement pour les propriétaires de biens immobiliers, est de savoir comment se préparer face à cette “nouvelle normalité” et que faire en cas d’inondations à répétition. Il ne s’agit plus simplement de réparer après coup, mais de prévenir et d’adapter nos constructions, nos habitudes, et notre mode de vie à cette nouvelle réalité climatique.

Les solutions incluent la révision des plans d’urbanisme, l’amélioration des systèmes de drainage, la mise en place de dispositifs de protection des maisons contre les inondations et la sensibilisation des habitants aux gestes à adopter avant, pendant et après une inondation. Le rôle des assurances, des collectivités locales et des gouvernements sera crucial pour soutenir ces initiatives et aider les propriétaires à se protéger contre ces risques accrus.


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Auteur : Claire Garcia
Ancienne gestionnaire des copropriétés, je suis une maman heureuse et blogueuse depuis 2019 ! Mes sujets de prédilection sont le style de vie, l'immobilier et l'organisation. Je suis partie prenante de l'aventure Garage&Grenier depuis le début et je vous proposerai surtout les conseils et astuces en organisation et gestion !

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