Habiter à côté de champs traités : Nouvelle analyse sur 72 enfants pointe la dangerosité des pesticides

« Plus les enfants habitent près des champs, plus les taux de pesticides dans les analyses sont élevés », les résultats sont sans appel : habiter à côté de champs traités expose à des risques sanitaires dangereux.

Vivre dans un secteur naturel, avoir une maison en bordure de champs peut sembler idyllique, avec ses paysages verdoyants et son air, a priori, préservés et purs. Cependant, la réalité est parfois bien différente lorsque ces terres sont régulièrement traitées avec des pesticides et autres produits phytosanitaires

Quels sont les risques pour les résidents proches des zones agricoles ? Faut-il craindre pour sa santé ou celle de ses enfants ? Quelle est la distance minimale entre une zone d’épandage et des habitations à proximité ?

Et enfin, un point secondaire à côté des risques sanitaires de l’exposition aux pesticides et autres produits phytosanitaires, mais néanmoins important : quel impact, habiter à côté de champs traités a-t-il sur la vie quotidienne et la valeur de votre bien immobilier ? Comment arriver à vendre une maison en bordure de champs. Cet article aborde ces questions en profondeur.

Une actualité inquiétante : nouvelles analyses détectent des pesticides à forte dose chez les enfants

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Habiter à côté de champs traités : un danger sous-estimé pour les enfants

Vivre près de champs agricoles en limite de propriété peut sembler anodin, mais les conséquences sur la santé, notamment celle des enfants, sont préoccupantes. Des études récentes tirent la sonnette d’alarme : les enfants vivant dans des zones agricoles comme la plaine d’Aunis, près de La Rochelle, présentent des taux alarmants de pesticides dans leur organisme. Certains de ces produits sont pourtant interdits depuis des années.

Des pesticides retrouvés dans le corps des enfants

Selon une analyse menée par l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) et l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et dévoilée ce 12 octobre par Santé Avenir Environnement, association spécialisée dans la lutte contre les cancers pédiatriques, des traces de pesticides ont été découvertes dans les cheveux et les urines de nombreux enfants de la région. Leur seul contact avec des pesticides : le fait d’habiter à coté de champs traités.

La révélation des résultats de cette enquête, relayée dans les colonnes de Libération, a été menée sur un échantillon de 72 enfants, âgés de 3 à 17 ans, habitant dans six communes autour de La Rochelle, au cœur de la plaine d’Aunis. Cette zone agricole est le théâtre d’une exposition importante à divers produits chimiques utilisés dans les cultures avoisinantes.

Le constat est frappant : quatorze molécules différentes ont été retrouvées dans les urines, avec une moyenne de près de deux substances par enfant, allant jusqu’à six pour certains. Les pesticides les plus communs incluent le pentachlorophénol (PCP), un insecticide détecté dans presque un cas sur deux, ainsi que deux fongicides, le propamocarbe et le phényl-2-phénol. Dans les cheveux, les résultats sont encore plus alarmants : 45 substances ont été retrouvées, avec une moyenne de 4,4 pesticides par enfant.

Les risques des pesticides : quand la santé des enfants est en jeu

Les pesticides ne se contentent pas de rester dans les champs. Ils se propagent dans l’air, l’eau et peuvent être inhalés ou ingérés par les habitants vivant à proximité. Plus la maison en bordure de champs est proche, plus les résidus sont importants. Donc habiter à côté de champs traités expose à des risques liés aux pesticides qui est particulièrement élevé pour les enfants, dont l’organisme en développement est plus vulnérable aux effets toxiques. L’étude montre que plus les enfants habitent près des champs sujets aux traitements par des produits phytosanitaires, plus les niveaux de contamination sont élevés, un phénomène inquiétant pour les familles concernées.

Certaines des substances retrouvées, comme les néonicotinoïdes, sont connues pour leurs effets dévastateurs sur le développement neurologique des enfants. Bien que ces produits soient interdits depuis 2013 et 2018, ils persistent dans l’environnement et continuent de contaminer les populations voisines.

Des produits phytosanitaires interdits encore présents dans l’environnement

L’étude révèle également la présence de pesticides pourtant interdits depuis des décennies. Par exemple, de l’atrazine, un herbicide interdit depuis 2004, ainsi que de la dieldrine, un insecticide banni depuis les années 1970, ont été détectés. Ces produits sont classés comme perturbateurs endocriniens et neurotoxiques, ce qui signifie qu’ils peuvent interférer avec le système hormonal et affecter le développement cérébral. Ces nouvelles analyses prouvent que habiter à côté de champs traités continue à exposer les résident·es à des résidus des pesticides même des années après leur pulvérisation.

De plus, d’autres substances cancérogènes ou mutagènes comme la pendiméthaline ou le phtalimide ont été retrouvées. Ces molécules s’accumulent dans l’organisme et peuvent provoquer des maladies graves à long terme. Face à ces découvertes, les experts s’interrogent sur la gestion des pesticides et l’absence de mesures strictes pour protéger les populations vivant à proximité des champs agricoles en limite de propriété.

Une situation qui alerte les associations et les habitant·es

Depuis 2008, 15 cas de cancers pédiatriques ont été recensés dans la plaine d’Aunis, entraînant deux décès. Des chiffres qui poussent l’association Santé Avenir Environnement à réclamer une enquête approfondie des autorités publiques. Le fondateur de l’association, Franck Rinchet-Girollet, dont le fils de 7 ans est en rémission d’un cancer, appelle à des actions concrètes, dans l’article consacré à ce sujet à Libération. Selon lui, l’Agence régionale de santé (ARS) et Santé publique France ne prennent pas suffisamment de mesures pour comprendre et enrayer ces contaminations.

Champs agricoles en limite de propriété : Se protéger face aux risques des pesticides 

Habiter à côté de champs traités présente donc des risques liés aux pesticides qui ne doivent plus être ignorés. L’exposition à des substances chimiques dangereuses, souvent interdites, pose des questions urgentes sur la santé des enfants et des familles. Face à cette situation, il est compréhensible que les collectifs des résident·es veulent que des enquêtes soient menées et que des solutions soient trouvées pour les protéger, notamment celles et ceux vivant en maison en bordure de champs et en limite de propriété de zones agricoles. Une vigilance accrue s’impose, tant de la part des autorités publiques que des citoyens, pour limiter l’utilisation des pesticides et mieux surveiller leur impact sur la santé.

3 impacts concrets pour les résident·es à côté des champs traités

Habiter à côté de champs traités aux pesticides et les cultures agricoles à proximité présente non seulement des risques sanitaires importants, mais aussi d’autres conséquences dont financières pour les propriétaires. Bien qu’il est hors de questions de comparer les autres aspects aux risques sanitaires qui sont clairement les plus importants. Mais tous ces aspects sont étroitement liés et créent un environnement de plus en plus complexe pour celles et ceux qui résident dans les maisons en bordure de champs et à proximité de cultures intensives, où les produits chimiques sont utilisés régulièrement sur les champs agricoles en limite des propriétés.

Analysons de plus près les impacts concrets sur la santé des propriétaires et sur la valorisation de leur bien immobilier et ce que le fait d’habiter à côté de champs traités peut représenter.

1. Des risques sanitaires préoccupants pour les habitant·es des zones agricoles

Vivre à proximité de champs traités expose les propriétaires à une multitude de risques pour leur santé et celle de leur famille. Les épandages de pesticides, qu’ils soient réalisés par pulvérisation aérienne ou au sol, ne restent pas confinés aux cultures. Comme mentionné précédemment, les molécules volatiles peuvent se disperser sur de longues distances, pénétrant dans l’air ambiant, les sols, et même dans les maisons voisines.

Les effets sur la santé des riverains, dont le seul tort serait d’habiter à côté de champs traités, sont aujourd’hui suffisamment documentés : troubles respiratoires, irritations cutanées, migraines, mais aussi des affections plus graves comme des cancers ou des maladies neurologiques.

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Habiter à côté de champs traités soumet à une exposition régulière. Cette exposition, même à faibles doses, peut entraîner des problèmes chroniques, en particulier chez les personnes les plus vulnérables, comme les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées. Ces populations, plus sensibles aux effets des substances chimiques, sont à risque accru de développer des maladies liées à la perturbation endocrinienne, comme des troubles hormonaux, ou des pathologies liées à une atteinte du système nerveux. Le lien entre l’exposition prolongée aux pesticides et des maladies graves telles que la leucémie chez les enfants a été également documenté​.

Les propriétaires confrontés à la problématique d’habiter à côté de champs traités vivent souvent avec l’inquiétude de voir leur état de santé se détériorer au fil des ans, sans qu’il soit possible d’identifier une cause unique. Cette incertitude peut peser lourdement sur la qualité de vie, d’autant que les symptômes ne sont pas toujours immédiats. Le développement de certaines maladies comme les cancers liés aux pesticides peut prendre plusieurs années, rendant difficile la prise de conscience rapide du danger ou en prouver précisément les véritables causes.

2. Maison en bordure de champs : Une baisse de la qualité de vie pour les habitant·es

Les risques sanitaires ne sont qu’une partie du problème. Habiter à côté de champs traités suppose également une omniprésence des pesticides qui affecte aussi la qualité de vie des habitants. L’épandage, qui a souvent lieu à des moments critiques de l’année (printemps et été), coïncide avec les périodes où les propriétaires souhaitent profiter de leur extérieur. Mais les odeurs désagréables, la nécessité de fermer les fenêtres et d’empêcher les enfants de jouer dehors pendant les pulvérisations nuisent grandement au bien-être des habitant·es. Bien que l’épandage ne dure que quelques jours, le désagrément momentané et le risque à moyen et à long terme sont bien réels et présents.

Les propriétaires de maisons en limite de champs cultivés peuvent se sentir piégés dans leur environnement, incapables de profiter pleinement de leur habitation, notamment des jardins ou des espaces de vie extérieurs. Habiter à côté de champs traités suppose donc des désagréments. Ces derniers créent une frustration quotidienne, exacerbée par le manque de pouvoir d’agir face aux agriculteurs qui, pour une partie, respectent à peine les distances minimales imposées par la loi ou trouvent des manières pour les contourner, parfois avec la complicité des autorités.

De nombreux témoignages illustrent ce quotidien difficile : des propriétaires rapportent des irritations cutanées après avoir passé du temps à l’extérieur, des odeurs piquantes qui envahissent leur domicile, ou encore des problèmes respiratoires récurrents qui les obligent à consulter régulièrement un médecin. Ces nuisances, qu’elles soient sanitaires ou simplement liées à la dégradation de la qualité de vie, jouent un rôle déterminant dans la perception que les propriétaires ont de leur logement.

Le choix de s’installer ou rester à la campagne, près de la nature, rime souvent avec le fait d’habiter à côté de champs traités avec des produits phytosanitaires qui rendent la vie difficile pour les résident·es.

Pour les propriétaires déjà installés en bordure de champs, certaines précautions peuvent être prises pour minimiser l’exposition aux pesticides. Voici quelques recommandations :

  • Éviter les activités extérieures pendant les périodes d’épandage : Les produits phytosanitaires sont souvent appliqués à certaines périodes de l’année, notamment au printemps. Il est préférable de rester à l’intérieur pendant ces périodes et de fermer portes et fenêtres.
  • Planter des haies végétales : Une barrière naturelle comme une haie dense peut aider à limiter la propagation des pesticides vers votre habitation.
  • Installer des systèmes de ventilation équipés de filtres : Cela permet de réduire la pénétration des pesticides dans la maison en bordure de champs.
  • S’informer auprès des agriculteurs voisins : Connaître les produits utilisés et les calendriers d’épandage peut aider à anticiper et à réduire les risques d’exposition.
  • S’engager et rejoindre une association et un collectif local : La meilleure défense est celle qui est collective. Si vous êtes propriétaire d’une maison en limite d’une zone agricole fortement traitée, ne vous isolez pas. Défendre l’environnement dans son ensemble est, à l’heure actuelle, la même manière pour faire diminuer les risques sanitaires pour soi et pour ses enfants.

3. Des impacts financiers notables : la dévaluation de 20% à 50% des biens immobiliers en limite des champs agricoles

Au-delà des questions de santé, les propriétaires sont confrontés à un autre défi de taille : la dévaluation potentielle de leur bien immobilier. Avec l’accès à l’information documentée, habiter à côté de champs traités avec des pesticides est de plus en plus perçu comme un inconvénient majeur par les acheteurs potentiels. La crainte des risques sanitaires, couplée aux nuisances liées aux épandages, pousse de plus en plus de futurs acquéreurs à éviter ces zones ou à négocier fortement le prix d’achat.

Selon plusieurs études menées sur le marché immobilier, les biens situés à proximité de champs agricoles peuvent subir une dépréciation allant de 20 % à 50 % par rapport aux biens similaires plus éloignés, en fonction de la fréquence des traitements, du type de cultures environnantes, et de la sensibilité écologique des acheteurs​. Ce phénomène s’explique par plusieurs facteurs :

  • La médiatisation des risques liés aux pesticides : Les reportages et études qui révèlent les dangers pour la santé humaine ont un impact direct sur la perception des zones agricoles traitées. Un terrain ou une maison en bordure de champs régulièrement médiatisé pour des épandages dangereux devient rapidement moins attractif pour les acquéreurs. Les associations locales des résident·es, souvent seules face aux agriculteurs et autorités, font tout pour médiatiser au maximum leur cause et les problèmes qu’elles rencontrent.
  • Une sensibilité écologique accrue : De plus en plus de personnes sont sensibilisés aux enjeux environnementaux et cherchent à adopter un mode de vie plus sain. Cette tendance se reflète dans leurs choix immobiliers. Les acheteurs cherchent aujourd’hui à ne pas habiter à côté de champs traités, à éviter les zones contaminées, même de façon modérée, par des substances chimiques.
  • Les craintes liées à la revente : Un bien immobilier à proximité d’un champ traité est souvent perçu comme un risque financier à long terme. Les acheteurs potentiels anticipent les difficultés qu’ils pourraient eux-mêmes rencontrer lors d’une revente future, surtout si des scandales sanitaires venaient à éclater localement. Ils préfèrent donc éviter ce type de bien, ou n’acceptent de l’acheter qu’à condition de bénéficier d’une négociation importante du prix initial.

Pour les propriétaires cherchant à vendre une maison en bordure de champs, les questions des acquéreurs deviennent de plus en plus précises. Habiter à côté de champs traités n’est plus si évident que ça. Les acquéreurs demandent des informations sur la fréquence des épandages, les produits utilisés, les distances respectées par les agriculteurs voisins, et les éventuelles études menées sur la pollution des sols ou de l’air. Cette demande d’information, souvent complexe à satisfaire pour les propriétaires, peut créer une certaine défiance de la part des acheteurs.

La réglementation actuelle n’oblige pas les propriétaires à fournir des informations en lien avec les cultures agricoles avoisinantes, mais leur absence peut néanmoins susciter la méfiance. De plus en plus d’acquéreurs exigent des garanties en termes de sécurité environnementale, et certains n’hésitent pas à faire réaliser des analyses de sol ou d’air avant de conclure l’achat. Notamment lors qu’il s’agit d’une maison en bordure de champs. Cette tendance renforce la pression sur les propriétaires, qui doivent non seulement gérer les implications d’habiter à côté de champs traités, mais aussi répondre aux préoccupations croissantes des acheteurs potentiels.

Pour les propriétaires, les solutions à la problématique d’habiter à côté de champs traités ne sont pas toujours simples. Il est difficile de contrôler les pratiques agricoles environnantes, et encore plus de contrer la dépréciation immobilière causée par la proximité avec des cultures et exploitations agricoles. Néanmoins, certaines actions peuvent être envisagées pour minimiser les impacts négatifs, tant sur le plan de la santé que sur celui de la valorisation de leur bien :

  • Investir dans des solutions de protection : Installer des haies végétales épaisses autour de la propriété peut aider à limiter la dispersion des pesticides. De même, l’installation de systèmes de filtration de l’air ou de ventilation améliorée dans la maison peut contribuer à réduire l’exposition aux substances volatiles.
  • S’informer sur les pratiques agricoles locales : Être en contact avec les agriculteurs voisins et s’informer sur les produits qu’ils utilisent permet d’anticiper les risques. Parfois, un dialogue constructif peut amener les exploitants à ajuster leurs pratiques ou à informer les riverains avant les épandages. Une bonne communication peut amorcer certaines situations complexes et rendre le fait d’habiter à côté de champs traités moins désagréable et risqué.
  • Améliorer la performance énergétique et écologique du bien : Si l’impact des pesticides est difficile à atténuer, renforcer les caractéristiques écologiques de la maison (panneaux solaires, isolation performante, récupération des eaux de pluie, etc.) peut rendre le bien plus attractif aux yeux d’acheteurs sensibles aux questions environnementales.

Maison en bordure de champs : l’essentiel à retenir

Habiter à côté de champs traités aux pesticides représente un triple défi pour les propriétaires. D’abord, ils sont confrontés aux risques sanitaires potentiels pour leur famille. Ensuite, les désagréments continuels jouent fortement sur la vie quotidienne notamment au moment de l’épandage. Et finalement, une dévaluation est possible de leur bien immobilier. À mesure que la sensibilisation aux dangers des pesticides s’intensifie, la valorisation des propriétés situées en bordure de champs devient un enjeu de plus en plus complexe.

Les propriétaires doivent être conscients de ces enjeux et prendre des mesures proactives pour préserver leur bien-être et leur santé et mais aussi celle de leur bien immobilier. Cela passe par une meilleure information, des protections physiques contre la dérive des pesticides, et une attention accrue à la demande des acheteurs, de plus en plus soucieux de leur environnement. Et enfin, s’engager et rejoindre une association ou un collectif local de protection de l’environnement est un investissement indispensable pour soi, pour les autres et pour l’environnement.


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Auteur : Edward Condel
Grâce à ma double affiliation, française et américaine, j'ai eu cette chance de pouvoir exercer mon métier d'agent immobilier, et puis formateur, de deux cotés d'Atlantique, depuis 25 ans. Aujourd'hui, à coté de mes activités dans mon centre de formation en négociation immobilière, je participe activement au développement de Garage&Grenier. Vous pouvez donc m'avoir comme consultant pour vous accompagner dans vos projets. Je signe assez souvent les articles du blog, notamment en lien avec la vente immobilière, l'analyse des marchés et des tendances.

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