- octobre 12, 2024
- Envoyé par : Rédaction Garage&Grenier
- Catégorie: Actualités
L’année 2025 risque d’être marquée par des ajustements budgétaires majeurs qui auront un impact direct sur les projets de rénovation énergétique en France. Le PLF – projet de loi de finances 2025 a confirmé une réduction significative des financements dédiés à MaPrimeRénov’ et au Fonds Vert, deux dispositifs centraux dans l’accompagnement des particuliers et des collectivités vers une meilleure performance énergétique.
Si ces coupes budgétaires sont justifiées par le gouvernement par des “sous-exécutions” des crédits précédemment alloués, elles suscitent néanmoins l’inquiétude chez les acteurs du bâtiment, des collectivités locales, ainsi que chez les propriétaires et futurs vendeurs de logements.
Cet article explore d’une manière simple les conséquences de ces réductions budgétaires, leur impact potentiel sur la rénovation des logements en France, et ce que cela signifie pour les propriétaires qui envisagent de rénover leur bien immobilier. Le logement et l’écologie sont au cœur de cette actualité, et cette diminution des crédits affectera aussi bien les logements sociaux que les initiatives locales financées par le Fonds Vert.
Projet de loi de finances pour 2025 : Un coup dur pour MaPrimeRénov’
Depuis sa création, MaPrimeRénov’ a été un dispositif phare du gouvernement pour aider les propriétaires à financer la rénovation énergétique de leurs logements. Initialement dotée d’un budget conséquent, cette prime a permis à des milliers de foyers de réduire leur consommation énergétique tout en améliorant le confort de leur habitat.
Cependant, le budget alloué à MaPrimeRénov’ par le projet de loi de finances 2025 est en baisse d’un milliard d’euros, pour atteindre 2,3 milliards d’euros. Ce chiffre représente une coupe significative par rapport aux années précédentes. Selon le ministère du Budget, cette réduction s’explique par le fait que l’ensemble des crédits disponibles n’a pas été utilisé en 2024. En clair, les fonds prévus pour 2024 n’ont pas été entièrement consommés, justifiant ainsi une révision à la baisse pour 2025.
Cette décision, bien qu’en partie motivée par la gestion budgétaire, inquiète néanmoins plusieurs parties prenantes. La Fédération Française du Bâtiment (FFB), par exemple, déplore cette réduction, même si elle reconnaît la nécessité de réaligner le budget sur les dépenses réelles. La FFB espère néanmoins qu’une injection de fonds supplémentaires pourra être envisagée dès que le marché de la rénovation reprendra de l’élan.
Comment les coupes budgétaires impactent les propriétaires et les projets de rénovation ?
Pour les propriétaires, cette baisse du budget alloué à MaPrimeRénov’ par le projet de loi de finances 2025 pourrait rendre les projets de rénovation plus difficiles à financer. Les propriétaires comptant sur ces aides pour améliorer la performance énergétique de leur logement risquent de devoir reconsidérer l’ampleur des travaux ou le calendrier de leur réalisation.
En outre, la réforme de MaPrimeRénov’ initiée en 2024, qui avait suspendu les subventions pour la rénovation par gestes (remplacement des fenêtres, isolation, etc.), avait déjà compliqué l’accès aux aides pour les petits travaux. Même si cette suspension a été levée quelques mois plus tard, l’incertitude autour de ces subventions pourrait freiner de nouveaux projets de rénovation.
Loi de finances 2025 et Logements sociaux : Coup de massue pour un secteur en souffrance
Alors que la question de la rénovation énergétique des logements sociaux est un enjeu majeur dans la lutte contre la précarité énergétique, le Projet de Loi de finances 2025 ne prévoit aucun crédit supplémentaire pour ce secteur. Cela pourrait entraîner un ralentissement significatif des rénovations de logements HLM, qui souffrent déjà de retards par rapport aux objectifs de réduction des passoires thermiques.
En 2023, un accord avait été signé entre le ministère du Logement et l’Union Sociale pour l’Habitat (USH), visant à accélérer la rénovation des logements sociaux, avec une promesse de 400 millions d’euros d’aides par an jusqu’en 2026. Cependant, en 2024, la moitié de cette somme avait déjà été gelée. Pour 2025, le PLF ne prévoit même pas le déblocage de nouveaux crédits, créant une situation d’incertitude pour les bailleurs sociaux qui avaient déjà engagé des travaux sur la base de cet engagement.
Comme l’explique Marianne Louis, directrice générale de l’USH, ces décisions contenues dans le projet de Loi de Finances 2025 compromettent gravement les objectifs de rénovation des logements sociaux, alors même que les travaux pour éliminer les passoires thermiques nécessitent des investissements importants et un engagement sur plusieurs années.
📌Qu’en disent les analyses et la pratique ? – Le dernier rapport de l’Atelier Parisien d’Urbanisme (APUR) jette la lumière sur la consommation énergétique des logements sociaux parisiens avec une étude sur plus de 76 000 logements. L’association va jusqu’à analyser l’évolution de la consommation pour un panel de plus 9000 logements avant et après les travaux de rénovation énergétique dans le cadre du Plan Paris Climat. Si les résultats sont à examiner avec prudence, l’importance de cette étude est primordiale. Pour en savoir plus : Travaux de rénovation énergétique : Une nouvelle étude sur les économies réelles
Le Fonds Vert également impacté par la Loi de finances pour 2025
Le Fonds Vert, créé en 2022 sous l’impulsion d’Élisabeth Borne, visait à aider les collectivités à financer des projets de transition écologique, dont la rénovation énergétique des bâtiments publics locaux. Ce fonds était considéré comme un levier important pour accompagner les territoires dans la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre.
Toutefois, comme pour MaPrimeRénov’, le Fonds Vert subit une réduction drastique de son budget dans le Projet de Loi de Finances 2025. Initialement doté de 2,5 milliards d’euros, ce budget avait déjà été ramené à 2 milliards en février 2024. Pour 2025, il est encore réduit de moitié, pour ne plus représenter qu’un milliard d’euros.
Cette coupe budgétaire pourrait avoir des conséquences importantes sur la capacité des collectivités locales à initier des projets de rénovation énergétique ou à poursuivre ceux qui sont déjà en cours. Certains experts, comme Damien Demailly, vice-président de l’Institut de l’économie pour le Climat (I4CE), ont exprimé leur inquiétude quant à cette réduction. Selon lui, ces ajustements budgétaires envoient un signal négatif pour la planification écologique, pourtant cruciale face aux enjeux du changement climatique.
Quelles conséquences pour les propriétaires de logements ?
A quel point la performance énergétique de votre logement joue sur sa valeur?
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Pour les propriétaires de logements individuels, la réduction des crédits MaPrimeRénov’ et des fonds publics alloués à la transition énergétique pourrait rendre la rénovation plus coûteuse et plus difficile à planifier. Alors que de nombreux ménages comptaient sur ces aides pour réduire leur facture énergétique et valoriser leur bien immobilier, ces coupes risquent de freiner ces initiatives.
En effet, une meilleure performance énergétique est devenue un argument de plus en plus important lors de la vente d’un bien immobilier. Un logement bien rénové, avec un bon diagnostic de performance énergétique (DPE), se vend généralement plus facilement et à un prix plus élevé. Pour les jeunes propriétaires, souvent plus sensibles aux questions environnementales, l’accès à des aides pour la rénovation est un facteur clé dans la décision d’acheter un bien nécessitant des travaux, notamment de rénovation énergétique.
Redonner la priorité budgétaires au Logement et à l’Ecologie ?
Si les baisses de budget prévues par le projet de Loi de Finances pour 2025 concernent plusieurs dispositifs clés comme MaPrimeRénov’ et le Fonds Vert, il est essentiel de rappeler que la rénovation énergétique des logements reste un enjeu de taille pour la transition écologique. La gestion des passoires thermiques, la réduction des consommations d’énergie, et l’amélioration du confort des habitats restent au cœur des préoccupations des propriétaires, des collectivités et du gouvernement.
Il est possible que ces ajustements budgétaires soient temporaires, et qu’un retour à des crédits plus élevés soit envisagé si le marché de la rénovation décolle à nouveau. En attendant, il est crucial pour les propriétaires de bien se renseigner sur les aides encore disponibles, comme Eco-PTZ, les conditions d’accès à MaPrimeRénov’, et les éventuelles subventions locales qui pourraient compenser ces baisses au niveau national. La transition écologique ne peut attendre, et chaque geste compte pour améliorer la performance énergétique de nos logements et lutter contre le changement climatique. La loi de Finances 2025 devrait en tenir compte.
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