- septembre 24, 2024
- Envoyé par : Rédaction Garage&Grenier
- Catégorie: Actualités
La nomination de Michel Barnier en tant que Premier ministre de ce nouveau gouvernement résolument de droite a ouvert un nouveau chapitre dans l’actualité politique, dont la durée est toujours une inconnue. Parmi les positions clés de ce nouveau gouvernement Barnier, la nomination de Valérie Létard en tant que ministre du Logement de plein exercice suscite à la fois des espoirs mais aussi des interrogations, voire des craintes, dans le secteur immobilier.
Comment cette nomination, et plus globalement ce gouvernement, vont-ils impacter l’immobilier, le secteur du logement et directement les propriétaires et les locataires en France ? Cet article se propose d’analyser la situation et les attentes, notamment à la lumière des déceptions liées à l’absence d’un gouvernement du Nouveau Front Populaire (NFP), avec Lucie Castets à sa tête.
Le retour d’un ministère du Logement de plein exercice : un espoir pour le secteur ?
Sous le gouvernement Barnier, une décision importante a été prise : celle de recréer un ministère dédié uniquement au logement, dirigé par Valérie Létard. Cette nomination marque un tournant après plusieurs années d’instabilité dans ce domaine, où le logement était souvent intégré à d’autres ministères, diluant ainsi l’importance de ce secteur stratégique.
Valérie Létard n’est pas une inconnue dans le monde politique. Ancienne secrétaire d’État, elle a déjà travaillé sur des dossiers majeurs tels que la solidarité et les technologies vertes, et possèderait une solide expérience en matière de rénovation urbaine et de politique du logement.
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Qui est Valérie Létard, nouvelle ministre du logement ?
Valérie Létard fait donc son entrée au ministère du Logement. Figure centrale des centristes implantée dans le Nord, elle a été nommée ministre du Logement et de la Rénovation urbaine sous le gouvernement de Michel Barnier. Ancienne vice-présidente du Sénat et proche collaboratrice de Jean-Louis Borloo, elle prend la relève de Guillaume Kasbarian à ce poste souvent considéré comme une “bombe sociale”.
Formée comme assistante sociale et spécialisée dans l’action sociale en milieu urbain, elle a attiré l’attention du maire de Valenciennes de l’époque, Jean-Louis Borloo, qui l’a ensuite promue adjointe en charge de la politique de la ville, amorçant ainsi une longue collaboration politique.
Élue conseillère régionale du Nord-Pas-de-Calais sous les couleurs de l’UDF dès 1998, elle intègre le Sénat trois ans plus tard, faisant son entrée sur la scène politique nationale en 2007 après l’élection de Nicolas Sarkozy, qui la nomme secrétaire d’État à la Solidarité dans le second gouvernement de François Fillon.
Deux ans après, elle prend le portefeuille des Technologies vertes au sein du vaste ministère de l’Écologie dirigé par Jean-Louis Borloo, qu’elle quitte en même temps que son mentor en 2010. Entre-temps, elle est devenue présidente de la Communauté d’agglomération de Valenciennes Métropole. Conviée en 2017, par le président nouvellement élu, Emmanuel Macron, elle refuse d’intégrer le gouvernement, en accord avec les membres de l’UDI, qu’elle a cofondée cinq ans plus tôt. Elle se fait réélire au Sénat à l’automne 2017, où elle est ensuite désignée vice-présidente.
Après avoir annoncé son retrait de la politique à l’issue de son mandat de sénatrice en septembre 2023, elle se lance à nouveau dans la course aux législatives 2024, face au RN. Arrivant en deuxième position au premier tour, avec un écart de plus de 13 points derrière la candidate RN Laurence Bara, Valérie Létard parvient à réduire cet écart lors du second tour le 7 juillet, en grande partie grâce au désistement du candidat du Nouveau Front Populaire Pierrick Colpin (LFI) et donc grâce aux voix de gauche.
Les premières réactions des acteurs du logement et de l’immobilier face à la nomination de Valérie Létard
Les premiers retours du secteur immobilier sont globalement positifs bien que prudents. Les professionnels de la construction et du logement social, longtemps frustrés par l’inconstance des ministères précédents, saluent cette nomination. Ils espèrent que la nouvelle ministre saura prendre des décisions rapides pour répondre à l’urgence immobilière actuelle, notamment la crise de l’immobilier neuf et les défis liés à la rénovation énergétique.
Pendant que les organisations patronales et les filières de l’immobilier neuf sont impatientes pour savoir les efforts budgétaires et fiscaux de ce nouveau gouvernement en direction de la relance de la construction privée, les opérateurs HLM et le monde syndical et associatifs attendraient des réponses plus politiques. Par exemple, l’abrogation de la loi “Kasbarien”, dite “anti-squats”, le respect des quotas des logements sociaux et les mesures en faveur de la construction des logements publics et de la rénovation urbaine.
Les enjeux immobiliers majeurs : rénover, construire, réguler
Le secteur immobilier traverse une période complexe. Entre la hausse des prix dans les grandes métropoles, la crise de la construction et les défis posés par la transition énergétique, Valérie Létard a devant elle des dossiers urgents.
L’un des premiers chantiers sur son bureau sera celui de la rénovation énergétique. La loi actuelle impose des obligations drastiques concernant les logements dits “passoires thermiques”. Dès les prochains mois, ces biens risquent d’être interdits à la location s’ils ne sont pas rénovés, ce qui pourrait provoquer un choc sur le marché locatif.
En parallèle, la question de l’encadrement des locations touristiques devient de plus en plus pressante, notamment dans les grandes villes et les zones touristiques. Les municipalités réclament des outils pour réguler ces locations, qui réduisent l’offre disponible pour les résidents permanents. La reprise des propositions de lois transpartisanes pour mieux encadrer ces pratiques pourrait bien être un des premiers signaux forts envoyés par ce gouvernement.
Enfin, l’idée de rééquilibrer le territoire en encourageant l’attractivité des villes moyennes est également sur la table. Ces villes, souvent bien desservies et plus abordables, pourraient devenir des alternatives viables aux grandes métropoles, où l’immobilier devient inabordable pour de nombreuses familles.
Loin des ambitions du programme du Nouveau Front Populaire, on voit mal la relance de la construction des logements publics, qui pourrait satisfaire les opérateurs HLM, comme la réactivation des mesures de défiscalisation, réclamées par les promoteurs privés, arriver à l’ordre du jour.
Un budget restreint : quelles limites pour l’action dans la crise du logement ?
Redonner au logement et à la rénovation urbaine un ministère de plein exercice pourrait faire croire que la volonté politique de Valérie Létard et de Michel Barnier semble claire, il reste à voir, rapidement, si cela est effectivement vrai et si les moyens suivront. Le contexte économique et budgétaire actuel est délicat. D’ailleurs, des coupes potentielles dans les aides au logement et les aides à la rénovation sont redoutées, ce qui pourrait limiter les réformes promises.
Les professionnels de l’immobilier, bien qu’optimistes quant à la nomination d’une ministre de plein exercice, restent donc prudents. Les financements publics destinés à soutenir la construction neuve et la rénovation sont cruciaux, et une réduction de ces budgets pourrait compromettre la résolution des crises actuelles.
L’étroitesse des marges de manœuvre budgétaires pourrait également affecter la capacité du gouvernement à répondre aux besoins croissants des ménages en termes d’accès au logement, privé comme social, en acquisition comme à la location. Le retour du dialogue avec les acteurs du logement social et du secteur privé est pourtant perçu comme un impératif pour améliorer les conditions de vie des plus précaires.
Des attentes déçues pour une partie de la population : l’absence du NFP
Une partie de la population attendait avec impatience l’arrivée au pouvoir du Nouveau Front Populaire (NFP) avec un gouvernement guidé par Lucie Castets et la mise en place d’un programme véritablement ambitieux et résolument de rupture, notamment sur la question du logement, de la rénovation urbaine et de l’immobilier. Le programme du NFP avait fait du logement une des priorité dans son programme, avec des propositions ambitieuses comme un plafonnement des loyers strict ainsi que du foncier dans les zones tendues et un investissement massif dans le logement social et la rénovation urbaine.
Le gouvernement Barnier, au contraire, incarne une continuité des politiques libérales, avec une approche plus favorable aux propriétaires-bailleurs, notamment multi-propriétaires et aux investisseurs privés. De plus, la politique d’austérité qui se dessine, limitant les marges de manœuvre, pourrait ramener à l’assouplissement des règles environnementales et de construction afin de satisfaire les promoteurs privés.
Cela risque de créer une déception chez ceux qui espéraient une rupture nette avec la politique libérale des gouvernements précédents. Le programme du NFP, fortement axé sur la transition écologique et sociale, portait l’espoir d’un changement profond dans les politiques de logement. Naturellement, le gouvernement Barnier, malgré un ministère du logement de plein exercice, ne nourrit absolument pas le même espoir.
Immobilier et Logement : Ce que vous pouvez réellement attendre du gouvernement Barnier
Pour vous, l’arrivée de Valérie Létard et d’un ministère de logement de plein exercice pourrait offrir un certain soulagement. Après des années d’incertitude et de changements fréquents au sein du ministère du Logement, cette nomination, associée à ses compétences reconnues, pourrait apporter une stabilité bienvenue. Cela est particulièrement important si vous souhaitez vendre ou rénover votre bien immobilier dans les prochains mois.
Cependant, on utilise le conditionnel et il faudra rester prudent. Les réformes structurelles du gouvernement Barnier prendront du temps à se mettre en place, et le contexte économique pourrait ralentir leur mise en œuvre. De plus, la politique général d’un gouvernement résolument de droite dure risque de s’inscrire dans une continuité libérale. Les dernières années nous ont démontré que celles et ceux qui en subissent le plus les conséquences sont les propriétaires, notamment accédants, et les locataires, notamment du parc privé dit “libre”.
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Nous espérons que cet article vous a permis de comprendre un peu plus les enjeux avec la mise en place de ce nouveau gouvernement Barnier et la nomination de Valérie Létard à la tête d’un Ministère du Logement de plein exercice. Nous vous invitons à nous laisser un commentaire avec votre avis et vos attentes, ci-dessous. Vous pouvez également partager cet article avec votre entourage et sur les réseaux sociaux.