La France est secouée par un événement politique majeur depuis ce 4 décembre 2024 : le gouvernement de Michel Barnier, censuré par l’Assemblée nationale, est poussé à la démission. Cette situation crée davantage d’instabilité à un moment critique, alors qu’aucun budget n’a encore été voté pour 2025.
Les conséquences de la chute du gouvernement suite à la motion de censurepourraient être importantes pour de nombreux secteurs, notamment l’immobilier et le logement déjà fragilisé par une crise structurelle. Les réponses rapides et responsables sont impératives. Et il n’y en a qu’une seule réellement viable et à la hauteur des enjeux.
Une instabilité politique qui accentue une crise du logement et difficultés immobilières profondes
La chute du gouvernement Barnier, suite à l’adoption de la motion de censure ce 4 décembre 2024, intervient dans un contexte où la crise du logement atteint des sommets alarmants. Entre l’accès difficile à un logement, l’explosion des prix immobiliers et des loyers, et un déficit de constructions neuves, la population est confrontée à une situation de plus en plus tendue.
Sans gouvernement capable de piloter un projet de loi de finances pour 2025, les investissements publics, notamment dans la construction de logements sociaux et la rénovation énergétique, risquent de stagner. Les conséquences de la chute du gouvernement et de la motion de censure pourraient exacerber une situation déjà critique sans réponse adéquate et rapide.
Certains impacts de cette motion de censure aboutie sont à prévoir à très court terme :
Cette instabilité politique, suite à la chute du gouvernement Barnier, fragilise également la confiance des marchés financiers qui repose en grande partie sur sa stabilité politique. La motion de censure a créé une nouvelle crise politique avec la démission du gouvernement. Une crise prolongée pourrait entraîner une pression à la hausse sur les taux d’intérêt des emprunts d’État, ce qui se répercuterait sur les crédits immobiliers. Résultat : des prêts plus coûteux et une baisse du pouvoir d’achat immobilier pour les ménages.
Le secteur immobilier dans l’attente de mesures concrètes
Les chiffres de la crise du logement avant la chute du gouvernement
Aujourd’hui, la France compte un déficit estimé à 500 000 logements par an, alors que les besoins ne cessent de croître. De plus, près de 4 millions de Français vivent dans des logements précaires ou insalubres.
De plus, la loi Kasbarian, visant à criminaliser les locataires en retard de paiement de loyer, a accéléré les procédures d’expulsions. De nombreuses personnes déjà en détresse se retrouvent donc dans des situations encore plus difficiles.
Les professionnels de la construction ne sont pas épargnés. Selon la Fédération Française du Bâtiment (FFB), 25 000 emplois ont été supprimés au premier trimestre 2024, et 150 000 emplois pourraient être menacés d’ici 2025 si rien n’est fait. Les plans sociaux s’accumulent.
D’ailleurs, la profession attendait quelques petits gestes du gouvernement Barnier avec, notamment, l’élargissement du Prêt à Taux Zéro (PTZ) sur l’ensemble des territoires. Une telle mesure aurait pu relancer la commercialisation des logements neufs. La chute du gouvernement et le rejet de son projet de loi de finances empêchent la mise en place d’une telle mesure.
Globalement, le PLF 2025 proposé par le gouvernement Barnier, avant la motion de censure et sa chute, était loin d’être réellement ambitieux et à la hauteur des enjeux. D’ailleurs, certains budgets ont subi des coupes radicales comme celui de MaPrimeRenov mettant à mal la rénovation énergétique.
🔎 Pour aller plus loin : Propositions pour logement, construction et immobilier – Michel Barnier oublie l’essentiel : la population
Globalement, la ministre du Logement Valérie Létard, bien que de pleine exercice pour la première fois depuis des longues années, n’a avancé que très peu de choses en défendant son plan pour le Logement face au Sénat. Dans tous les cas, son plan fut largement insuffisant face à l’ampleur de la crise du logement. Avec la chute du gouvernement Barnier, ce plan de relance pour le logement restera à jamais une lettre morte.
🔎 Pour aller plus loin : La Crise du Logement : La ministre, Valérie Létard, défend son projet face aux sénateurs
Mais alors, quelle solution pour le secteur de l’immobilier après la chute du gouvernement ?
Un programme audacieux proposé par le Nouveau Front Populaire (NFP)
Face à l’ampleur de la crise du logement que nous traversons, il est utile de rappeler après la motion de censure et la chute du gouvernement que le Nouveau Front Populaire (NFP) a présenté un programme qui pourrait répondre aux défis actuels. Bien qu’un gouvernement NFP ne soit pas encore en place, ses propositions suscitent un intérêt parmi les professionnels et les citoyen·nes, notamment avec la chute du gouvernement.
Revenons sur quelques mesures phares du NFP pour le logement et l’immobilier :
Pourquoi le NFP est une solution crédible suite à la chute du gouvernement Barnier
Un programme politique en phase avec les attentes de la population
Le programme du Nouveau Front Populaire propose des mesures concrètes et audacieuses pour remédier à la crise du logement en France. En combinant la construction de logements sociaux, l’encadrement des loyers, la réquisition des logements vides, la garantie universelle des loyers, et l’élargissement du prêt à taux zéro, les propositions du NFP visent à créer un environnement où chaque citoyen·ne a accès à un logement décent et abordable. C’est exactement ce dont nous avons besoin en ce moment, surtout après la chute du gouvernement.
Le programme du NFP se distingue par une approche à la fois sociale et écologique, qui répond aux urgences actuelles :
Le soutien des professionnels de l’immobilier et de la construction
Initialement sceptiques et discrets, les acteurs du secteur immobilier, comme la FFB, ont finalement soutenu plusieurs propositions du NFP. Olivier Salleron, président de la FFB, a notamment salué l’idée d’accélérer la construction de logements sociaux et la rénovation énergétique.
Il est évident que les professionnels de l’immobilier et de la construction sont au pied du mur, notamment après la chute du gouvernement Barnier. Si, dans le contexte actuel, le patronat du secteur décide de donner la priorité aux dogmes idéologiques, ou pire, cède à la tentation de l’extrême droite plutôt que de coopérer avec la gauche et les écologistes, il condamnera des centaines de milliers de personnes à une perte rapide d’emploi.
Un financement viable des mesures d’urgence
Les mesures du Nouveau Front Populaire (NFP) sont ambitieuses et suscitent des interrogations légitimes quant à leur financement. Les critiques se concentrent principalement sur la faisabilité financière. Cependant, Contrairement à certaines critiques, le financement des mesures du NFP repose sur des solutions crédibles.
Le Nouveau Front Populaire a chiffré le coût de ses mesures à 125 milliards d’euros, soit 25 milliards pour 2024 et 100 milliards pour 2025. D’ici la fin 2027, l’alliance de la Gauche et des Ecologistes prévoit 150 milliards de dépenses.
Les recettes, quant à elles, notamment générées grâce à des mesures de « justice sociale », telles que :
Ce financement devraient apporter environ 100 milliard d’euros.
Une candidate au poste de la Première Ministre déjà désignée
Le NFP a déjà désigné au mois de juillet Lucie Castet comme candidate au poste de la Première Ministre. C’est encore un signe venant de cette formation politique qu’elle est prête de gouverner et mettre en application son programme tout de suite après cette motion de censure. Avec la chute du gouvernement, l’option Lucie Castet est plus d’actualité que jamais.
Lucie Castets, économiste et femme engagée, a été, avant sa nomination par le NFP, directrice des finances de la ville de Paris. Diplômée de Science Po, de la London School of Economics et l’École Nationale d’Administration (ENA), elle est passée par la direction générale du Trésor Public pour rejoindre Tracfin à Bercy, notamment sa cellule de la lutte anti-blanchiment.
Plutôt inconnue du grand public jusqu’à sa désignation par le NFP, ce qui est un véritable exploit de nos jours, elle s’est surtout démarquée ces dernières années par son engagement associatif et militant. Porte-parole du collectif de fonctionnaires “Nos Services Publics”, Lucie Castets s’est illustrée dans la défense des services publics mais aussi dans son opposition et sa mobilisation lors de la dernière réforme des retraites contre laquelle elle s’était fortement mobilisée.
Sa capacité à fédérer et son engagement peuvent être de véritables atouts en ce moment après la chute du gouvernement où il faut un nouvel élan politique et un engagement fort en faveur d’un programme audacieux et progressiste que celui porté par le Nouveau Front Populaire.
La motion de censure a accéléré les événements. Lucie Castet, si sa nomination est validée par le président de la république Emmanuel Macron, aura du pain sur la planche, notamment sur des sujets comme l’immobilier et le logement en profonde crise.
Urgence de limiter l’impact de la chute du gouvernement sur l’immobilier
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La situation politique est complexe notamment depuis la dissolution de l’Assemblée Nationale l’été dernier. La motion de censure et la chute du gouvernement n’est qu’une étape supplémentaire vers l’inéluctable : la prise du pouvoir par celles et ceux qui ont emporté les dernières élections législatives.
Néanmoins, il n’est pas certain qu’un gouvernement du NFP soit capable, vu la composition du Parlement, de mettre tout son programme en application. Du moins, pas dans un premier temps. Tout dépendra de la solidité de la coalition entre les macronistes, la Droite et l’Extrême Droite, bien que la motion de censure et la chute du gouvernement montrent les premières fissures.
Cependant, certaines mesures, moins clivantes, peuvent être adoptées rapidement et sans nouvelle motion de censure et une nouvelle chute du gouvernement. Ces mesures pourraient éviter une paralysie totale du secteur immobilier et atténuer les effets de la crise du logement :
Ces initiatives, bien qu’insuffisantes sur le long terme, pourraient limiter les dégâts en attendant une solution politique durable.
Impératif d’un nouveau gouvernement et d’actions cohérentes pour l’immobilier et le Logement
Le vote en faveur de la motion de censure et la chute du gouvernement Barnier laisse la France depuis ce 4 décembre 2024 dans une impasse politique et économique. Pourtant, des solutions existent pour répondre à la crise du logement et relancer le secteur immobilier.
Face aux difficultés de la majorité de personnes et d’entreprises, la nomination d’un nouveau ou d’une nouvelle Premier·e Ministre et d’un nouveau gouvernement rapidement parait comme une évidence. Cependant, Emmanuel Macron doit mettre un terme à sa coalition avec l’extrême droite (Rassemblement National) et respecter la démocratie.
Un gouvernement NFP, fort de son programme ambitieux, pourrait apporter des réponses concrètes et durables, notamment pour le secteur de l’immobilier. Ses propositions sont à la hauteur des enjeux imposés par la crise du logement. Mais leur mise en place nécessite une mobilisation rapide de toutes les forces politiques pour éviter une aggravation de la situation après la chute du gouvernement.
Finalement, les élections et le Parlement ne font pas tout. Une mobilisation plus large de la population, en faveur de la mise en place d’une politique ambitieuse et progressiste capable de faire face à la crise du logement et relancer l’immobilier, est nécessaire.
Le logement est un droit fondamental. Agir maintenant est essentiel pour garantir un avenir meilleur à des millions de personnes en France. La chute du gouvernement devrait être transformée en une opportunité pour l’immobilier et le secteur du logement.